Tract Attac:
UNE RÉFORME INJUSTE ET ILLÉGITIME
Le mouvement contre la réforme des retraites s’installe dans la durée. Il faut renforcer les grèves, les actions multiples de blocage et de protestation, les manifestations. Renforcer également la solidarité financière, pour que les grèves reconductibles actuellement en cours puissent tenir dans la durée. Le vote et la promulgation de la réforme ne la rendront pas plus légitime : la lutte continue contre la dictature des marchés financiers.
Un pouvoir en perte de légitimité
Contre un mouvement social d’une ampleur exceptionnelle et une opinion publique hostile, le Parlement a adopté la réforme Woerth-Sarkozy. Il l’a même aggravée en prévoyant pour 2013 une « réforme systémique » (« retraite par points » ou « comptes notionnels »), synonyme de nouvelles régressions.
Malgré le vote du Parlement, cette réforme est toujours aussi illégitime.
Illégitime, car le candidat Sarkozy avait déclaré ne pas vouloir toucher à l’âge de départ à la retraite. Illégitime, par l’affairisme de ses promoteurs, Eric Woerth et ses affinités avec la fortune Bettencourt, Guillaume Sarkozy qui profite de la réforme pour lancer un fonds de retraite par capitalisation. Illégitime, par le refus de toute négociation avec les syndicats. Illégitime, car cette réforme pénalise surtout les femmes, les jeunes, les ouvriers. Illégitime enfin, car elle signifie la soumission à la loi des marchés financiers et des agences de notation.
Un président sans peuple
Dans quelques jours Nicolas Sarkozy prendra la présidence du G20. Le monde entier observe la lutte menée en France. Les autres gouvernements qui mènent des politiques d’austérité craignent qu’une victoire du peuple français fasse germer des revendications dans leurs pays. Les citoyens et les mouvements sociaux de ces pays nous ont exprimé leur solidarité.
Nicolas Sarkozy, président au service des privilégiés, va présider les réunions des puissants qui gouvernent sans leurs peuples. Pour redorer son image délabrée, il va multiplier les fanfaronnades. Nous rappellerons au G20 que les marchés ne peuvent faire la loi. Le profit à outrance pour une minorité ne peut plus continuer au détriment des droits sociaux, de la surexploitation des ressources naturelles et de l’appauvrissement des plus démunis.
Une autre réforme demeure plus que jamais nécessaire
En annonçant une nouvelle réforme dès 2013, qui permettrait de réduire sans bruit les pensions chaque fois que la finance l’exigerait, le gouvernement joue la provocation. Une réforme progressiste passe au contraire par un rééquilibrage entre la rémunération du capital et celle du travail, qui a perdu près de 200 milliards d’euros actuels par an en 20 ans. Faire cotiser les profits permettra de restaurer la retraite à 60 ans à taux plein, tout en réduisant les inégalités entre retraité-e-s.
NOUS AVONS DEJA GAGNÉ LA BATAILLE DES IDÉES
CONTRE CETTE REFORME INJUSTE, SOUTENONS PARTOUT LES INITIATIVES
ET LES ACTIONS UNITAIRES, LA SOLIDARITÉ FINANCIERE AVEC LES GRÉVISTES