L’eau bien commun agissons contre la privatisation

1.aoo4Une randonnée au lac d’Oô ce dimanche 8 septembre, vous êtes tous invités.

Rendez-vous à 10h aux granges d’Astau.

L’EAU : BIEN COMMUN !      NON A LA PRIVATISATION DES BARRAGES !

Privatisation des barrages hydroélectriques  (suite)

Le rôle de l’Europe, les candidats potentiels auxquels il convient d’ajouter TOTAL qui vient de racheter Direct Energie (tiens tiens…), le poids de la production hydraulique et les alternatives à cette vente du bien commun, nous en avons parlé lors de précédents articles.

Une autre information est souvent passée sous silence par les grands penseurs du libéralisme : le rôle de l’eau qui n’est pas seulement utilisée pour produire de l’énergie mais aussi qui est un élément vital pour notre quotidien. L’accès à l’eau comme un droit universel, position confortée en janvier 2003 par l’Observation générale n° 15 du Conseil économique et social de l’ONU, précisant que « […] l’eau est une ressource naturelle limitée et un bien public ; elle est essentielle à la vie et à la santé. Le droit à l’eau est indispensable pour mener une vie digne. Il est une condition préalable à la réalisation des autres droits de l’homme ». En d’autres termes, l’eau ne peut être considérée comme une marchandise, et son accès est un droit.

Le soutien d’étiage pour La salubrité des cours d’eau et des villes qu’ils traversent nous le savons bien dans notre région des lâchers d’eau sont régulièrement effectués vers la Garonne pour la salubrité de Toulouse par exemple. Irrigation, écrêtement des crues, soutien au tourisme grâce aux plans d’eau, la pêche… L’utilité économique et sociale des barrages dépasse de très loin la stricte dimension énergétique. Dans un accord conclu en 1989, EDF s’engageait par exemple à réalimenter le Lot en été, en fournissant 33 millions de mètres cubes d’eau par an pour faire oublier les grandes sécheresses d’antan. En guise de solde de tout compte, les cinq départements traversés par la rivière ont versé 18,9 millions d’euros à EDF. Une somme « assez dérisoire », convient M. Serge Bladinières, président de l’Entente interdépartementale du bassin du Lot, l’établissement public chargé du soutien d’étiage. « EDF applique nos consignes de lâchers sans jamais exiger le moindre paiement supplémentaire. En cas d’ouverture à la concurrence, une entreprise privée réclamerait un surplus pour la moindre opération étrangère au cahier  des charges », redoute l’élu local. Établi en amont de l’appel d’offres, le cahier des charges fixe les droits et les obligations des concessionnaires, mais il peut difficilement prévoir toutes les situations. Même détaillé, il ne peut anticiper certaines évolutions liées, par exemple, au changement climatique. «Avec leurscabinets d’avocats, les opérateurs privés trouveront toujours des artifices pour faire payer au prix fort tout écart par rapport au cahier des charges initial » remarquait un camarade. Regardons l’histoire qui, il y a cinquante ans avaient prévu le rôle multiple des barrages ?   La référence pointilleuse au sacro-saint contrat a ainsi fait la fortune des concessionnaires autoroutiers.

En résumé celui qui a les clefs du barrage à les clefs du réservoir d’eau et de ce fait  pourrai jouer la pénurie pour marchander et vendre au plus offrant quelques m3 d’eau en situation de pénurie, d’étiage ou de sécheresse. C’est un pouvoir exorbitant mis entre les mains de la finance.

L’eau c’est l’or de demain c’est vital et nous ne pouvons pas dire à ce jour comment évoluera le climat et donc les précipitations. Pour toute ces raisons le barrage et l’eau qu’il retient doivent rester dans le domaine public.