Rassemblement à la gare lundi 16 à 17h30
Je vous propose un premier rassemblement à la gare de Saint Gaudens pour montrer notre détermination à être aux côtés des cheminots pour défendre nos revendications communes, à savoir le service public , pour dire non à une politique d’un gouvernement qui ne respecte pas le mandat qui lui a été donné et tente de se cacher derrière Bruxelles pour appliquer une politique que nous ne voulons pas.
Ce rassemblement est une première étape pour nous montrer aux cotés des cheminots dans la semaine nous devrons également interpeller les pouvoirs publics et les élus.
Je vous propose donc que nous nous retrouvions lundi soir de 17h30 à 18h30 à la gare de St Gaudens.
SNCF: la qualité du service public ferroviaire et son avenir nécessitent une autre réforme !
Depuis 3 jours, les cheminot-e-s sont massivement en grève pour s’opposer au contenu du projet de loi du gouvernement visant à l’éclatement de la SNCF !
En 1997, le gouvernement décidait de couper en 2 le système ferroviaire par la création de RFF (Réseau Ferré de France) chargé notamment des voies ferrées et de leur entretien. CGT, SUD-Rail et l’UNSA ont combattu et dénoncé ce choix, soutenu par tous les gouvernements et ministres des transports et dicté par la doctrine libérale vantant les mérites de la concurrence.
15 ans plus tard, le constat est là ! La concurrence au fret a fait chuter le trafic ferroviaire et multiplié les camions sur les routes. Le service public ferroviaire s’est détérioré au fil des années (trains en retard, supprimés, etc.). Le dramatique accident de Brétigny rappelle les dangers provoqués par la dégradation de l’état des infrastructures ferroviaires, notamment du réseau pas assez entretenu par RFF, et par la désorganisation du système ferroviaire.
Malgré cela, plutôt que de rassembler RFF et SNCF dans un seul établissement public, le gouvernement et Pépy en créent un troisième…
Le gouvernement porte la responsabilité de ce conflit ! Depuis des mois, la CGT, SUD Rail et l’Unsa ont fait des propositions et demandaient à être reçu. Il aura fallu le conflit pour enfin être conviés à une réunion ! Mais les réponses sont loin d’être à la hauteur ! CGT, SUD-Rail et UNSA étaient au ministère jeudi matin (hier), pour défendre le service public en exigeant :
La réintégration du système ferroviaire dans une seule entreprise publique (1 EPIC, pas 2 comme depuis 1997, pas 3 comme dans le projet de loi) Une règlementation commune à tous les salariés du secteur ferroviaire pour plus de sécurité.
L’annulation de la dette imposée par la finance depuis des années à la SNCF.
Un développement des dessertes voyageurs et la diminution des tarifs.
Une véritable politique de développement du transport de marchandises par trains.
Toujours plus de dette
Le système ferroviaire souffre de 40 milliards de dette essentiellement consécutive à l’emprunt sur les marchés financiers pour le développement des LGV dans les années 80. Contrairement à ce que disent certaines mauvaises langues cette dette n’est en rien liée au régime particulier des cheminots. Aucune réponse à celle-ci n’est apportée dans le projet de loi. Pourtant, c’est au nom de cette dette que la SNCF supprime des milliers d’emplois ; ferme des boutiques, des gares et guichets, supprime des contrôleurs, et envisage de fermer des lignes (comme Rodez-Millau et Luchon-Montréjeau) et transférer des dessertes sur les bus. Pour la CGT et SUD-Rail il est fondamental que les solutions de financement du système ferroviaire soient intégrées dans le projet de loi.
Nous exigeons une seule SNCF intégrée !